Washington – SANA / L’envoyé spécial américain pour la Syrie, Thomas Barrack, a appelé la Chambre des représentants des États-Unis à suivre l’exemple du Sénat et à voter en faveur de l’abrogation de la loi César concernant la Syrie, soulignant que cette mesure contribuerait à la reprise économique du pays et accélérerait le processus de reconstruction.
Barrack a écrit un article sur X : « Le Sénat américain a déjà fait preuve de clairvoyance en votant l’abrogation de la loi César sur la protection des civils syriens – un régime de sanctions qui a rempli son objectif moral contre le précédent régime perfide d’Assad, mais qui asphyxie aujourd’hui une nation en quête de reconstruction. La Chambre des représentants doit désormais suivre son exemple et rendre au peuple syrien son droit au travail, au commerce et à l’espoir».
« Lorsque le Congrès a promulgué la loi César en 2019, le monde a été confronté à des atrocités d’une ampleur impardonnable. Les sanctions ont été l’instrument moral de ce moment. Elles ont gelé les avoirs, coupé les financements illicites et isolé un régime brutal. Mais la Syrie, après le 8 décembre 2024 et l’investiture d’un nouveau gouvernement, n’est plus la Syrie de 2019, ni le gouvernement qui la dirigeait auparavant. Ses dirigeants se sont engagés sur la voie de la réconciliation, rétablissant les liens avec la Turquie, l’Arabie saoudite, les Émirats arabes unis, l’Égypte et l’Europe », a-t-il dit.
Barrack a rappelé que le président américain Donald Trump avait annoncé depuis Riyad, le 13 mai dernier, la levée des sanctions contre la Syrie, transformant ensuite cette annonce en politique par un décret officielle le 30 juin, levant la majorité des sanctions à compter du 1er juillet.
Ce double acte a transformé la politique américaine, passant de la punition à un partenariat, signalant aux investisseurs et aux alliés que l’Amérique prônait désormais la reconstruction, et non la restriction.
Il a affirmé que l’abrogation des sanctions n’est pas une charité ; c’est une stratégie. Elle libère la capacité des alliés et des investisseurs privés à reconstruire les réseaux électriques, d’eau, les écoles et les hôpitaux syriens. Les sanctions persistantes punissent les enseignants, les agriculteurs et les commerçants qui doivent alimenter le redressement de la Syrie.
Le président Trump et le Sénat ont déjà fait preuve de courage. La Chambre doit maintenant achever son acte d’homme d’État. Abroger César, ce n’est pas oublier l’histoire, c’est la remodeler.
Il a fait savoir que 26 hauts dignitaires chrétiens syriens ont appelé le Congrès à lever les sanctions, disant : « la Syrie : fracturée et épuisée par des années de guerre, elle constitue à la fois un symbole et un test pour savoir si ce nouvel ordre régional peut réellement perdurer. Aucune paix ne peut être intacte tant que l’une des plus anciennes civilisations du monde est en ruine ».
R.S. / R.Fawaz
Barrack appelle la Chambre des représentants à voter pour l’abrogation de la loi César