New York-SANA / l’ambassadeur Ibrahim Alabi, représentant permanent de la Syrie auprès des Nations Unies a affirmé que le Conseil de sécurité est uni autour de l’opportunité historique d’une nouvelle Syrie.
Dans une allocution qu’il a prononcée aujourd’hui lors d’une séance tenue par le Conseil de sécurité pour débattre les derniers développements en Syrie, Alabi a dit : « Aujourd’hui, malgré les blessures profondes et les événements douloureux qui ont touché le cœur des Syriens, Soueïda et ses habitants dignes ont toujours été et resteront dans le cœur de chaque Syrien, tout comme tous les gouvernorats syriens ».
Et d’ajouter : « Le gouvernement syrien a déployé tous ses efforts pour traiter les conséquences des événements de Soueïda. Soucieux de l’unité nationale, il a participé de bonne foi et de manière constructive à toutes les initiatives visant à résoudre cette crise, couronnées par l’adoption d’une feuille de route ».
Alabi a fait savoir que le premier point de cette feuille de route avait été l’appel à la Commission d’enquête internationale indépendante sur la Syrie pour enquêter sur les événements récents, avec l’engagement du gouvernement syrien à traduire en justice tous les auteurs de violations.
« La feuille de route pour Soueïda vise à instaurer progressivement la confiance, renforcer la réconciliation nationale, garantir l’acheminement de l’aide humanitaire, rétablir les services essentiels et reconstruire les villages sinistrés », a-t-il souligné.
Et de poursuivre : « La Syrie avance aujourd’hui sur la voie du rétablissement et de la reconstruction, franchissant étape après étape. Après avoir libéré le pays de la tyrannie et préservé les institutions de l’État, un dialogue national a été lancé et un gouvernement diversifié fondé sur les compétences a été formé ».
Il a affirmé que les décrets encadrant les élections de l’Assemblée du peuple insistent sur la représentation de toutes les composantes de la société syrienne, la participation des groupes les plus vulnérables, et une représentation féminine d’au moins 20 % dans les listes électorales.
Alabi a indiqué que la Syrie croit que ces élections, malgré les difficultés, constitueront une première étape vers la consolidation de la paix civile et la construction d’institutions véritablement représentatives des aspirations du peuple syrien.
Alabi a ajouté que le gouvernement syrien redouble d’efforts pour améliorer la conjoncture économique. « Des dizaines d’accords ont été signés avec des pays frères et amis, ainsi que des mémorandums d’entente avec de nombreuses entreprises internationales », a-t-il précisé.
« La Syrie condamne fermement les agressions israéliennes et réitère la réclamation au Conseil de sécurité d’agir immédiatement pour les dénoncer, empêcher leur répétition, et contraindre les forces d’occupation à se retirer des territoires pénétrés ces derniers mois et à mettre fin à l’occupation du Golan syrien », a-t-martelé.
« Surmonter les défis exige une mobilisation des efforts internationaux et un engagement positif accru en faveur de la Syrie et de son peuple, avec un soutien aux programmes de relance des secteurs vitaux, l’intensification des initiatives humanitaires de développement, et le respect des engagements financiers pour le plan de réponse humanitaire », a-t-il fait noter.
Et d’ajouter : « Damas, qui a toujours été le cœur de la Syrie et le symbole de son unité, restera la maison commune de tous les Syriens et Syriennes. Elle leur ouvre les bras, quelles que soient leurs origines ou leurs croyances. Leur diversité est une source de force et de richesse, prouvant que la Syrie a toujours résisté, et continuera de résister, à toutes les tentatives de division et de fragmentation ».
De son côté, l’envoyé spécial des Nations unies pour la Syrie, Geir Pedersen, a indiqué que la Syrie a besoin du soutien de la communauté internationale, de la levée des sanctions qui la visent et de la cessation des ingérences dans ses affaires intérieures.
Il a souligné qu’il faut mettre fin à l’ingérence israélienne dans les affaires intérieures de la Syrie et garantir le respect de sa souveraineté, de son indépendance et de l’intégrité de son territoire.
Et d’ajouter : « La feuille de route pour résoudre la crise à Soueïda garantit la justice, la libération des séquestrés, ainsi que la livraison de l’aide humanitaire aux personnes dans le besoin ».
Il a en outre fait savoir que le succès du processus de justice transitionnelle est essentiel pour la réussite du processus politique en Syrie. « Nous réaffirmons notre détermination à soutenir les comités chargés de la justice transitionnelle et des personnes disparues », a-t-il dit.
Pedersen a affirmé que les cellules du réseau « Daech » et les réseaux terroristes continuent de menacer la stabilité en Syrie.
Il a fait noter qu’il est important de tenir les élections parlementaires en Syrie tout en garantissant la participation et la représentation réelle de tous les Syriens, ainsi que le respect de la diversité dans le pays.
« L’Organisation des Nations Unies est constamment prête à soutenir les efforts déployés pour rétablir l’unité, la paix et la stabilité en Syrie », a-t-il dit.
De son côté, Tom Fletcher, Secrétaire général adjoint des Nations Unies aux affaires humanitaires a déclaré : « Il est essentiel de maintenir l’élan international afin d’assurer le rétablissement du peuple syrien ».
« Nous appelons à la levée des sanctions unilatérales visant la Syrie pour permettre la reconstruction et la réhabilitation du pays », a-t-il dit.
Et de poursuivre : « Nous apportons un soutien aux camps de déplacés en Syrie et œuvrons pour acheminer l’aide humanitaire à Soueïda en coopération avec le Croissant-Rouge syrien ».
« Il y a un optimisme quant à la force et à la résilience du peuple syrien, ce qui exige que nous continuions à fournir aide et assistance », a-t-il précisé.
Pour sa part, Dorothy Shea, représentante des États-Unis auprès des Nations Unies a indiqué que le peuple syrien mérite la sécurité, la stabilité et la prospérité après cinq décennies de régime répressif et autoritaire.
« Nous espérons que toutes les parties saisiront l’opportunité d’un accord sur Soueïda pour œuvrer ensemble pour l’unité et la paix en Syrie », a-t-elle dit.
Et de poursuivre : « Nous continuerons à aider la Syrie à nouer des relations avec tous les pays et poursuivrons nos efforts pour soutenir sa reconstruction ».
Elle a souligné que le gouvernement syrien a besoin d’un soutien international. « Nous mettons en exergue les efforts de l’Arabie saoudite et de ses partenaires pour promouvoir la stabilité et la reconstruction », a-t-elle précisé.
Vassili Nebenzia, représentant de la Russie auprès des Nations Unies a déclaré : « La Syrie a besoin d’aide pour surmonter les difficultés actuelles. Nous réitérons notre appel à la levée immédiate des sanctions ».
Il a fait noter que les efforts internationaux doivent être intensifiés pour garantir un financement durable des opérations humanitaires en Syrie.
Et de poursuivre : « Les actions israéliennes en Syrie sont contraires au droit international. Nous réclamons à Israël de respecter l’accord de désengagement de 1974 et de se retirer des territoires syriens occupés, y compris le plateau du Golan ».
Fu Cong, représentant de la Chine auprès des Nations Unies a déclaré : « La Chine et la Syrie sont deux pays amis. Nous respectons les choix du peuple syrien et appelons la communauté internationale à apporter un soutien constructif à la paix et à la stabilité en Syrie ».
Il a ajouté : « Nous réclamons à la communauté internationale et aux bailleurs de fonds de respecter leurs engagements et d’augmenter le financement des opérations humanitaires en Syrie ».
Cong a également appelé Israël à cesser ses opérations militaires en Syrie et à se retirer complètement des territoires syriens.
Majed Charbaji, directrice de l’organisation « Basmat », entrepreneure et activiste civile a fait noter : « La justice transitionnelle est la seule voie pour garantir une transition politique globale. En tant que Syriens, nous nous engageons à faire réussir le processus politique fondé sur le respect des droits de tous ».
« Personne ne peut briser la volonté du peuple syrien. Nous n’accepterons pas que le dossier de la justice soit clos, et nous ne permettrons pas que la tragédie se répète », a-t-il souligné.
Et d’ajouter : « La reconstruction en Syrie est une propriété nationale. J’appelle la communauté internationale à aider l’État syrien dans sa mission ».
« Je lance un appel à la communauté internationale pour empêcher toute tentative de déstabilisation de la Syrie, et pour soutenir le secteur de l’éducation et le développement durable », a-t-il dit.
Christina Markus Lassen, représentante du Danemark auprès des Nations Unies a indiqué que des progrès significatifs avaient été réalisés en Syrie au cours des neuf derniers mois. « Nous attendons avec impatience la participation du président Ahmad Al-Charaa aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies », a-t-elle ajouté.
Lassen a fait noter que des efforts supplémentaires doivent être déployés pour soutenir le peuple syrien dans la construction de son avenir. « Il faut donner la priorité à un processus politique inclusif qui répond aux aspirations des Syriens », a-t-elle précisé.
Et de poursuivre : « Nous continuerons à soutenir la Syrie sur le plan humanitaire et appelons tous les pays et parties à intensifier ce soutien ».
Le représentant du Panama à l’ONU a indiqué que la situation humanitaire en Syrie reste difficile et qu’il faut intensifier les efforts pour soutenir le peuple syrien.
« Nous réaffirmons notre soutien à la souveraineté, à l’indépendance et à l’intégrité territoriale de la Syrie, et appelons au respect total de l’accord de désengagement de 1974 », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre : « Nous accueillons favorablement la participation attendue du président syrien Ahmad Al-Charaa la semaine prochaine aux travaux de l’Assemblée générale des Nations Unies ».
Le représentant de l’Algérie à l’ONU, Amar Bendjama a souligné : « Le peuple syrien voit l’avenir avec espoir et anticipation, bien que les défis restent importants. Nous sommes prêts à nous engager de manière constructive pour aider le peuple syrien à réaliser ses aspirations et bâtir un avenir lumineux, libéré de la violence et de l’instabilité ».
Bendjama a ajouté : « Nous mettons en exergue les efforts du gouvernement syrien pour rétablir la sécurité et la stabilité sur l’ensemble du territoire, et appelons à ce que les armes soient exclusivement entre les mains de l’État », soulignant la nécessité de renforcer le dialogue en Syrie, à travers un processus politique dirigé par les Syriens eux-mêmes.
Et de poursuivre : « Nous condamnons les opérations militaires israéliennes dans le sud de la Syrie, qui constituent une violation flagrante du droit international, et insistons sur l’application de l’accord de désengagement ».
Pour sa part, le représentant de la Slovénie à l’ONU a déclaré : « Les souffrances endurées par le peuple syrien sous le régime d’al-Assad pendant quatorze ans ont été immenses. Il est temps de transformer l’avenir en réalité ».
« Nous mettons en exergue la feuille de route pour le règlement de la crise à Soueïda. Nous appelons à s’abstenir de toute ingérence étrangère qui prolongerait le conflit, et appelons Israël à respecter la souveraineté de la Syrie », a-il-dit.
Asim Iftikhar Ahmad, représentant du Pakistan auprès des Nations Unies a souligné : « Les interventions israéliennes en Syrie et la poursuite de l’occupation de ses territoires sont inacceptables et doivent cesser ».
« Nous mettons l’accent sur les élections législatives prévues prochainement en Syrie, une étape nationale vers la stabilité », a-t-il ajouté, indiquant que le chemin de la Syrie vers une paix durable et la stabilité nécessite un soutien international continu, le respect de sa souveraineté et de son indépendance, ainsi qu’une augmentation de l’aide.
Jérôme Bonnafont, représentant de la France auprès des Nations Unies a précisé : « Pour reconstruire la Syrie, nous devons la soutenir. C’est une responsabilité qui nous incombe », disant : « Nous soulignons la feuille de solution pour Soueïda, une première étape encourageante, et appelons à sa mise en œuvre rapide ».
Et de poursuivre : « Nous soutenons une Syrie sûre et stable et appuyons toutes les démarches visant à son rétablissement et à sa reprise économique ».
Il a de même réclamé à Israël de mettre fin à ses actes militaires en Syrie et de se retirer des territoires syriens.
Maria Theofili, représentante de la Grèce auprès des Nations Unies a fait savoir que la vision d’une nouvelle Syrie se concrétise à travers un processus politique inclusif auquel participent tous les Syriens.
« Tous les pays de la région doivent respecter le droit international et s’abstenir de recourir à la force ou de s’ingérer dans les affaires intérieures de la Syrie », a-t-elle ajouté.
Theofili a affirmé la nécessité de préserver l’unité, la souveraineté, la stabilité et l’intégrité territoriale de la Syrie, et appelons tous les États à respecter ces principes.
Barbara Woodward, représentante du Royaume-Uni auprès des Nations Unies a appelé à la poursuite du dialogue entre toutes les parties en Syrie pour garantir sa stabilité et son unité, précisant : « Nous mettons en exergue les efforts visant à organiser les élections de l’Assemblée du peuple et encourageons le gouvernement syrien à prendre des mesures politiques inclusives ».
« Nous réclamons à Israël de respecter la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Syrie », a-t-il dit.
Le représentant de la Corée du Sud auprès des Nations Unies a appelé Damas à organiser les élections législatives dans les plus brefs délais et sur l’ensemble du territoire syrien, faisant noter : « Toutes les ingérences étrangères et les frappes militaires israéliennes doivent cesser immédiatement. La souveraineté et l’intégrité de la Syrie doivent être respectées ».
A.Ch.
