Paris, (SANA) – Les inondations qui ont touché, il y a deux semaines, les provinces de Sumatra du Nord, de Sumatra occidental et d’Aceh ont également fait plus de 5 400 blessés, tandis que le gouvernement indonésien est critiqué pour ne pas avoir décrété l’état de catastrophe naturelle
Dans un reportage qu’il a publié aujourd’hui, le journal français « Le Monde » souligne que des membres de la police portent des couronnes destinées à être déposées sur les tombes des victimes non identifiées des récentes inondations et glissements de terrain, lors d’un enterrement collectif à Padang, dans la province de Sumatra occidental, en Indonésie, le 10 décembre 2025.
Le bilan des inondations et des glissements de terrain qui ont frappé l’Indonésie a atteint 1 003 morts et 218 disparus, a annoncé samedi 13 décembre l’Agence nationale de gestion des catastrophes (BNPB). Les inondations qui ont touché il y a deux semaines les provinces de Sumatra du Nord, de Sumatra occidental et d’Aceh ont également fait plus de 5 400 blessés tandis que 1,2 million d’habitants sont toujours hébergés dans des abris temporaires, a ajouté l’agence, qui a annoncé ces chiffres sur son site Internet.
« Des tempêtes tropicales et des pluies de mousson ont frappé l’Asie du Sud-Est (Indonésie, Malaisie et Thaïlande) et l’Asie du Sud (Sri Lanka), ce mois-ci, provoquant des glissements de terrain et des crues éclair », fait savoir le journal.
Alors que des centaines de milliers d’habitants qui ont tout perdu sont encore hébergés dans des abris temporaires, l’Agence de météorologie, de climatologie et de géophysique d’Indonésie (BMKG) a fait savoir que « des conditions météorologiques extrêmes devraient persister, avec notamment de fortes précipitations dans plusieurs régions, dont Aceh et Sumatra, ainsi que Bengkulu et Banten ».
En Indonésie, les inondations catastrophiques sur l’île de Sumatra aggravées par la déforestation
C’est l’une des pires catastrophes qui ait touché récemment Sumatra, et notamment Aceh, à son extrémité occidentale, également balayée par le tsunami de 2004. Sur la route principale de Aceh Tamiang, des journalistes de l’AFP ont pu voir une longue file de camions et de voitures de particuliers distribuant de l’aide, de la nourriture et de l’eau.
Dans les villages proches, la plupart des maisons sont encore remplies de boue. Et dans les endroits les plus touchés, beaucoup d’habitants vivent sous la tente. Au-delà d’un toit, les sinistrés ont aussi besoin d’eau et de nourriture.
« Plus de 11,7 tonnes d’aide logistique ont été acheminées aujourd’hui à Sumatra et à Aceh par voie maritime, terrestre et aérienne », a encore indiqué M. Abdul Muhari. « Parallèlement, la construction d’abris temporaires pour les personnes déplacées a débuté aujourd’hui dans le nord et l’ouest de Sumatra », a-t-il ajouté.
Le coût de la reconstruction pourrait s’élever à 51 820 milliards de roupies (2,65 milliards d’euros).
Le gouvernement critiqué
Le gouvernement indonésien est critiqué pour ne pas avoir décrété l’état de catastrophe naturelle, ce qui aurait pu permettre d’accélérer les secours et une meilleure coordination. Jakarta n’a pas non plus fait appel à l’aide internationale, contrairement au Sri Lanka.
Samedi, le président indonésien, Prabowo Subianto, s’est de nouveau rendu dans les provinces sinistrées. « Ici et là, en raison des conditions naturelles et physiques, il y a eu de légers retards, mais j’ai inspecté tous les sites d’évacuation : leurs conditions sont bonnes, les services fournis sont adéquats et les provisions alimentaires sont suffisantes », a déclaré le chef de l’Etat indonésien à l’issue d’une visite à Langkat, dans la province de Sumatra du Nord.
« Dans les zones les plus isolées, comme Takengon, nous continuons de travailler sans relâche pour rouvrir les routes d’accès. A Bener Meriah également, je crois que le pont est déjà opérationnel », a ajouté M. Subianto, de la base aérienne de Soewondo, gérée par l’armée de l’air indonésienne.
A.Ch.