Damas-SANA
Le président de la République, Ahmad al-Charaa, a salué la décision du président américain Donald Trump portant la levée des sanctions contre la Syrie, la qualifiant de « rapide, courageuse et historique », reflétant la reconnaissance que la Syrie « doit être sûre, stable et unifiée.
Dans une interview qu’il a accordée à la chaîne américaine CBS, le président al-Charaa a dit : « Cela sert les intérêts de tous les pays du monde, pas seulement ceux de la Syrie », appelant les États-Unis à s’engager dans des discussions sur « de nombreuses questions et intérêts communs, ainsi que sur le rétablissement des relations de manière positive et directe ».
S’interrogeant sur le fait qu’on le qualifie de ‘’pragmatique’’, le président al-Charaa a répondu : « Je ne suis pas tout à fait d’accord avec cette qualification, car ce mot, en arabe, porte certaines connotations négatives. L’idée est de regarder ce qui se passe maintenant, indépendamment de ce qui a été dit dans les médias ».
Et le président al-Charaa d’ajouter : « Aujourd’hui, nous avons réellement sauvé le peuple de l’oppression qui lui était imposée par le régime criminel. Nous avons redonné espoir aux personnes réfugiées ou déplacées à l’intérieur du pays afin qu’elles puissent retourner dans leur patrie. Nous avons soutenu les victimes des bombardements chimiques, affronté ‘’Daech’’, et expulsé les milices iraniennes ainsi que Hezbollah de la région ».
« Toutes ces nobles actions que nous avons accomplies en Syrie auraient dû relever de la responsabilité de la communauté internationale, mais elle n’a pas réussi à libérer un seul prisonnier ni à briser le siège d’une seule ville dont les habitants mouraient de faim, et elle n’a pas réussi à dissuader le régime d’utiliser des armes chimiques », a fait noter le président Al-Charaa.
Le président al-Charaa a dit : « Par conséquent, je ne pense pas que nous devrions être accusés sur la table de défense, mais nous devons être celui qui demande aux autres : pourquoi êtes-vous resté silencieux pendant que ces crimes horribles se sont produits en Syrie ? »
Le président al-Charaa a jugé impératif que le monde ne soit plus complice du meurtre du peuple syrien en ralentissant ou en empêchant la levée des sanctions, et en entravant la reconstruction du pays.
« Quiconque s’oppose à la levée des sanctions serait une fois de plus complice du meurtre du peuple syrien », a conclu le président Al-Charaa.
W.H. / L.S.