Londres – SANA /
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Assaad Hassan al‑Chaibani, a déclaré lors d’une séance de dialogue à l’Institut Chatham House à Londres :
• Notre visite à Washington a été très réussie, elle a axé sur tous les dossiers, et nous croyons que la levée complète des sanctions César n’est qu’une question de temps.
• Les relations avec les États‑Unis progressent très bien et auront un impact sur toute la région.
• Notre ambassade, que nous avons rouverte à Londres, servira les intérêts des Syriens et ne sera plus un siège des services de renseignement.
• Il existe des dossiers très importants avec la Grande‑Bretagne et nous cherchons à profiter de l’opportunité historique pour consolider les relations, car la Syrie n’est plus un pays marginal mais un acteur essentiel pour tous les États du monde.
• Nous ne devons pas manquer l’occasion actuelle pour la Syrie et les Syriens, et nous œuvrons jour et nuit afin de faire connaître au monde la nouvelle Syrie.
• En onze mois, nous avons changé la vision du monde à l’égard de la Syrie et dissipé les craintes qui existaient.
• La Syrie est épuisée et traverse une phase de transition ; elle a besoin de temps pour s’exprimer. Nous aspirons à ce qu’elle devienne un État dans lequel ses citoyens croient et qu’elle ne soit pas éloignée d’eux.
• Nous œuvrons pour instaurer un climat politique sain et à fonder la participation de tous, car la Syrie est une République fondée sur les élections ; il y aura des élections présidentielles et parlementaires avec la participation de tous les Syriens.
• Nous pensons que la réussite de l’expérience syrienne repose sur la coexistence, la construction de la confiance et le rejet du confessionnalisme que semait le régime déchu.
• Nous œuvrons pour consolider le pluralisme au sein du gouvernement, des ministères et de la société ; nous avons préservé la culture institutionnelle et nous œuvrons pour rénover la Constitution et les lois de manière réfléchie.
• Les événements de Soueïda et du littoral ont des contextes différents et ont constitué de grands défis pour le gouvernement ; les événements du littoral ont été provoqués par les vestiges du régime et nous n’acceptons pas les dépassements qui ont été commis.
• Les événements de Soueïda étaient dus à des accumulations sociales qui se sont transformées en affrontements déclenchés par l’intervention d’Israël, et le gouvernement a tenté de rétablir la sécurité dans le gouvernorat.
• Nous œuvrons avec prudence pour contenir la crise de Soueïda, mais certains acteurs dans le gouvernorat ne souhaitent pas parvenir à un règlement.
• Nous essayons d’aider Soueïda à tous les niveaux et nous y avons acheminé 70 convois d’aide.
• Israël joue actuellement un rôle négatif en Syrie, n’est pas satisfait du changement intervenu et a poursuivi ses violations sur le territoire syrien. Mais nous ne nous sommes pas laissés entraîner dans la provocation et avons tenté de répondre par la diplomatie.
• Nous ne voulons pas être partie prenante dans une guerre par procuration ; nous voulons la tranquillité et cherchons à éviter l’escalade avec Israël et à dissiper ses allégations de menace. Nous œuvrons pour reconstruire la Syrie et envisageons tout accord potentiel avec Israël dans ce cadre.
• De nombreux acteurs internationaux soutiennent notre position diplomatique face aux violations israéliennes.
• Le régime déchu nous a hérité des problèmes avec tout le monde, mais nous avons réussi à redéfinir l’image de la Syrie dans le monde.
• Nous ne voulons pas que la Syrie soit un pays sollicitant de l’aide et de l’assistance du monde, mais qu’elle devienne une source d’inspiration pour le changement.
• Nous croyons à l’importance de la diversité qui distingue la Syrie, nous refusons toute forme de division et nous œuvrons pour intégrer toutes les parties et composantes dans une Syrie unifiée.
• Nous pensons que toutes les sanctions seront levées d’ici la fin de l’année, ce qui ouvrira la porte à de multiples et vastes opportunités d’investissement dans tous les secteurs.
• Nous ne souhaitons pas être partie prenante d’aucun camp, et nous œuvrons pour nouer de bonnes relations et des partenariats avec tous.
• Nous construisons des relations réalistes avec la Russie ; nous ne voulons pas qu’elle domine la Syrie comme auparavant, et nous ne cherchons pas non plus à l’hostilité.
• La justice transitionnelle est une voie soutenue par le gouvernement syrien, et nous œuvrons pour que toutes les victimes qui ont souffert durant l’époque du régime déchu trouvent satisfaction.
• Nous espérons que le cessez‑le‑feu à Gaza se poursuivra, afin de permettre la reconstruction, l’acheminement de l’aide humanitaire et le retour des déplacés dans la bande.
A.Ch.
Al‑Chaibani : Nous œuvrons pour instaurer un climat politique sain