Belém-SANA / Le président Ahmad Al‑Charaa a prononcé aujourd’hui un discours lors des travaux du Sommet des chefs d’État et de gouvernement dans le cadre de la trentième Sommet sur le climat (COP30), qui se tient dans la ville de Belém, au Brésil.

Dans son discours, le président al-Charaa a affirmé que la République arabe syrienne, qui fut jadis une oasis chantée par les poètes, a affronté au cours des dernières années des défis environnementaux complexes dont les effets se sont accumulés à la fois sur l’homme et sur les ressources.
Il a indiqué que les vastes mouvements de déplacement durant les années de guerre ont exercé une pression supplémentaire sur les ressources.
« Notre vision ambitieuse se reflète dans nos plans de reconstruction et de relance que nous avons commencés à mettre en œuvre et que nous avons traduits en politiques, programmes et projets concrets », a-t-il dit.
Et de poursuivre : « Reconstruire la Terre est un devoir pour l’humanité, mais sans empiéter sur la nature ».
le président al-Charaa a fait savoir qu’aujourd’hui, les effets du changement climatique ont atteint leur apogée, et la Syrie a connu cette année une vague de sécheresse qu’elle n’avait pas vécue depuis plus de six décennies.

Et d’ajouter : « Nous sommes venus vers vous aujourd’hui conscients de l’ampleur du défi auquel la Syrie est confrontée, mais nous croyons que, quels que soient les obstacles, la volonté des peuples est capable de les surmonter lorsqu’ils s’unissent autour d’un objectif noble, d’une vision ambitieuse et d’un plan clair. C’est ce que nous proposons à travers la reconstruction, qui redéfinit les relations entre l’homme et l’urbanisme et établit un système écologique durable ».
Il a assuré que les défis majeurs engendrent en même temps des opportunités précieuses. « C’est pourquoi nous vous invitons à investir en Syrie dans les secteurs des énergies renouvelables, des villes vertes durables et des projets pionniers, protégés, soutenus et garantis par l’État », a-t-il précisé.

« Nous réaffirmons aujourd’hui notre engagement total aux accords internationaux, en particulier la Convention des Nations Unies sur le changement climatique pour laquelle nous nous réunissons aujourd’hui. Nous œuvrons immédiatement pour présenter nos contributions déterminées au niveau national, conformément aux normes mondiales », a-t-il dit.
Il a ajouté : « Dans le contexte de notre présence aujourd’hui au cœur de l’Amazonie, vibrante de vie, nous appelons à renforcer les liens de coopération de l’Amazonie jusqu’à Barada et l’Euphrate, dans le cadre d’une coopération solide entre les États et de la valorisation du rôle des pays en développement, que le Brésil dirige aujourd’hui avec mérite ».
Et de conclure : « Notre Créateur dit dans Son Livre saint : « Et Nous avons fait de l’eau toute chose vivante ». Notre noble Prophète nous a interdit de couper les arbres, même en temps de guerre, et il a dit : « Ne gaspille pas, même si tu es au bord d’un fleuve qui coule ». Reconstruire la Terre est un devoir pour l’humanité, mais sans empiéter sur la nature. L’air, l’eau et les arbres sont des biens communs de toute l’humanité, et leur préservation est un devoir collectif pour une vie durable et sûre ».
A.Ch