Damas-SANA / La République arabe syrienne accueille favorablement l’adoption par le Conseil exécutif de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de la résolution concernant la « destruction accélérée de tout résidu d’armes chimiques en République arabe syrienne ».
La Syrie se félicite de l’adoption de cette résolution qu’elle a soumise à la 110e session du Conseil exécutif de l’OIAC. Il s’agit de la première initiative syrienne dans les instances internationales depuis sa libération, avancée en coopération et avec le soutien de la mission de l’État frère du Qatar, qui représente les intérêts syriens auprès de l’OIAC.
La résolution a bénéficié d’un parrainage conjoint de 53 États parties à la Convention sur l’interdiction des armes chimiques, dont la Syrie et le Qatar, et a été adoptée par consensus au sein du Conseil exécutif.
Cette résolution constitue une avancée sans précédent depuis l’adhésion de la Syrie à l’OIAC fin 2013, et reflète une coopération étroite avec le Qatar.
Elle est le fruit des efforts soutenus de la mission qatarie auprès de l’OIAC pour appuyer l’orientation du gouvernement syrien vers une collaboration constructive avec l’organisation. La Syrie a désigné une équipe nationale spécialisée pour suivre ses engagements envers la convention, travaillant au sein de plusieurs ministères afin d’assurer transparence et crédibilité dans le traitement de ce dossier sensible, qui affecte le peuple syrien depuis treize ans.
La résolution met en exergue les efforts et les mesures positives prises par le gouvernement syrien, et appelle les États membres à soutenir la Syrie dans la gestion de cet héritage lourd. Elle prévoit également la modification du nom du programme chimique syrien à l’ordre du jour du Conseil exécutif, pour devenir : « Élimination des résidus du programme d’armes chimiques de l’ère al-Assad », en accord avec la vision des victimes et dans un souci de vérité historique.
La résolutions demande aux équipes d’inspection de l’OIAC de poursuivre les enquêtes et la collecte de preuves sur l’utilisation d’armes chimiques, afin que ces efforts contribuent aux processus nationaux de responsabilisation, contrairement aux pratiques antérieures où les résultats étaient exclusivement partagés avec les instances des Nations Unies.
Elle permet à la Syrie et à l’OIAC de traiter les résidus d’armes chimiques de manière réaliste et adaptée aux capacités disponibles, afin de surmonter les obstacles et débarrasser définitivement la Syrie et le monde de ces armes.
La résolution encourage également la Conférence des États parties, prévue en novembre prochain, à revoir sa décision d’avril 2021 concernant la suspension des droits et privilèges de la Syrie au sein de l’organisation, à la lumière des changements fondamentaux survenus dans le pays et de l’engagement du nouveau gouvernement syrien envers les traités internationaux.
Le discours de la République arabe syrienne au Conseil exécutif a été prononcé par le Dr Mohammad Katoub du ministère des Affaires étrangères et des Expatriés, représentant de la Syrie à la séance, qui a affirmé que l’engagement de la Syrie envers la Convention sur l’interdiction des armes chimiques repose sur sa foi dans les droits des victimes à la justice et à la non-répétition, ainsi que sur son attachement aux traités internationaux et sa vision réaliste des défis à relever dans le cadre d’une coopération internationale.
A.Ch.