Washington-SANA
Le ministre des Affaires étrangères et des Expatriés, Assaad Hassan Al-Chaibani, a affirmé que la nouvelle Syrie sera un État unifié, civil, ouvert sur le monde et engagé en faveur de la paix civile, soulignant qu’une Syrie forte, unie et harmonieuse servirait le peuple et renforcerait la sécurité et la stabilité régionale.
Al-Chaibani a dit aujourd’hui, dans une interview accordée au journaliste Fareed Zakaria de la chaîne CNN : « Nous aspirons à ce que les peuples de la région, notamment au Moyen-Orient et en Syrie, puissent vivre en sécurité et en paix après des années de guerre et les souffrances causées par l’exil et la migration. Nous souhaitons instaurer une culture de dialogue et de coopération avec tous. »
Al-Chaibani a qualifié la position des États-Unis envers la Syrie, depuis le premier jour de la libération, de « positive, digne de respect, d’admiration et de soutien de la part de toutes les composantes du peuple syrien ».
Il a précisé que l’annonce du président Donald Trump concernant la levée des sanctions américaines contre la Syrie a été bien accueillie par les Syriens, car elle contribue à alléger leurs souffrances.
Al-Chaibani a fait noter que la raison du maintien des sanctions imposées à la Syrie n’est plus, c’est pourquoi elles doivent être entièrement levées, sans faire l’objet de négociations, « Certaines sanctions sont encore en vigueur, telles que la loi César et la désignation de la Syrie comme État soutenant le terrorisme, établie en 1979. Le peuple syrien n’a aucun lien avec ces deux décisions », a-t-il assuré.
Et Al-Chaibani de poursuivre : « Nous sommes convaincus que, dans les cinq prochaines années, la Syrie sera sûre et stable, qu’elle progressera vers un développement économique durable, que les Syriens reviendront du monde entier, et qu’elle établira des relations distinguées avec les pays voisins, fondées sur le respect mutuel et la coopération », ajoutant que la Syrie sera ouverte à l’Union européenne et aux pays européens, et entretiendra des relations stratégiques avec les États-Unis.
« Il n’y a plus aujourd’hui de guerre civile en Syrie, après que le pays s’est débarrassé de son plus grand problème : le régime criminel. Nous déployons tous nos efforts pour rétablir la confiance entre les membres de la société syrienne, car nous avons hérité une société déchirée et divisée », a fait savoir le ministre.
Al-Chaibani a affirmé que l’intervention israélienne a considérablement compliqué la situation à Soueida, en encourageant les groupes hors-la-loi.
Il a précisé que certaines forces ont refusé de s’intégrer aux structures de l’État syrien, et que cette ingérence constitue l’obstacle principal aux efforts de pacification entrepris par le gouvernement syrien depuis le premier jour
« La feuille de route lancée avec la participation des États-Unis et du Royaume hachémite de Jordanie avait reçu un large soutien tant au niveau local qu’international et elle a exprimé les aspirations de notre communauté druze à Soueida », a-t-il affirmé.
Il a expliqué que le peuple syrien, après le huitième décembre, avait été surpris par les attaques et les agressions israéliennes répétées, qui n’étaient pas justifiées.
Al-Chaibani a conclu en indiquant qu’il est difficile de parler de la question de la normalisation et des accords d’Abraham en ce moment, où la Syrie est menacée par ‘’Israël’’, et il y a le Golan occupés, et de nouvelles zones occupées après le 8 décembre, et donc la situation doit revenir à ce qu’elle était avant le 8 décembre.
W.H. / L.S.