Damas-SANA / L’ancien président du Parti socialiste progressiste libanais, Walid Joumblatt, a affirmé que Soueïda est une partie intégrante de la patrie syrienne, et que l’objectif principal de tous aujourd’hui doit être d’empêcher les ingérences étrangères et de préserver l’unité et la souveraineté de la Syrie.
Lors d’un entretien avec la chaîne syrienne « Al-Ikhbariya « , Joumblatt a estimé que l’enquête sur les événements de Soueïda, ainsi que la justice et la réconciliation, sont à même de mettre fin à la crise de Soueïda. Il a souligné la nécessité de parvenir à une nouvelle formule de relation entre les habitants du gouvernorat et l’État syrien dans un cadre national inclusif.
Joumblatt a indiqué que l’État syrien œuvre sérieusement aujourd’hui à la réconciliation et à l’ouverture d’un dialogue national. Il a appelé toutes les parties à attendre les résultats des enquêtes syriennes et internationales en cours sur les récents événements dans le gouvernorat avant de porter des jugements prématurés.
Il a souligné que la tragédie vécue par le gouvernorat a été profonde et a créé une fracture. Il a également considéré que le fait de brandir les drapeaux de l’occupation israélienne à Soueïda est un acte condamnable et inacceptable, qui déforme l’appartenance nationale et arabe des habitants du gouvernorat.
L’ancien président du Parti socialiste progressiste a expliqué que les tentatives de changer les noms des régions historiques, comme le remplacement du nom « Jabal al-Arab » par ce qu’on appelle « Jabal Bashan », constituent une déformation délibérée de l’histoire arabe et de l’identité nationale.
Joumblatt a insisté sur le fait que la relation entre le Liban et la Syrie doit être une relation normale entre deux États indépendants, fondée sur la coopération et la coordination sécuritaire et économique face à l’ennemi commun « Israël », et sur le respect mutuel de la souveraineté de chaque pays.
Joumblatt a indiqué que certaines forces politiques au Liban n’ont pas encore assimilé les changements historiques et la chute du régime Assad en Syrie. Il a appelé à une nouvelle lecture de l’histoire et à l’ouverture d’une nouvelle page fondée sur la réconciliation et la coopération entre les deux pays.
Joumblatt a appelé à une coordination sécuritaire et judiciaire entre Damas et Beyrouth pour contrôler les frontières et prévenir le chaos, ainsi qu’à traiter le dossier des détenus syriens dans les prisons libanaises dans des cadres juridiques et humanitaires respectant la souveraineté des deux pays.
Il a conclu son entretien, affirmant la profondeur de sa relation historique avec la Syrie et son grand attachement au peuple syrien.
M.Ch.