Damas – SANA / Le ministère syrien des situations d’urgence et de la Gestion des catastrophes, en coopération avec l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a organisé un atelier national intitulé « Atténuation des effets de la catastrophe de sécheresse », visant à élaborer un plan de réponse national global face à la sécheresse exceptionnelle que connaît le pays cette année.
Le ministre Raed Saleh a indiqué que plus de huit millions de citoyens ont été affectés par la sécheresse, dont quatre millions nécessitent une intervention urgente. Il a souligné que la production de blé a chuté à son niveau le plus bas depuis plus de soixante ans, menaçant gravement la sécurité alimentaire nationale, tandis qu’environ la moitié de la population rencontre des difficultés croissantes pour accéder à une eau potable sûre.
Haya Abou Assaf, représentante de la FAO, a présenté le plan des Nations Unies, articulé autour de cinq axes principaux : le soutien à la production agricole et aux moyens de subsistance, l’amélioration de l’accès à l’eau et à l’énergie, le renforcement de la santé et de la nutrition, le développement des capacités, et la création d’un environnement favorable.
Abir Achi, du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), a souligné que la sécheresse affecte directement des secteurs vitaux tels que l’agriculture, l’énergie et l’eau. Elle a insisté sur la nécessité de coordonner les efforts et de mettre en place des politiques nationales pour atténuer les effets de la sécheresse, tout en soutenant les communautés touchées par des projets de développement et des interventions d’urgence.
De son côté, Pirro-Tomaso Perri de la FAO a mis en avant l’importance d’une intervention immédiate pour soutenir les agriculteurs en leur fournissant des intrants agricoles essentiels.
Le ministère de l’Énergie a présenté l’état des ressources hydriques, en forte baisse en raison du déficit pluviométrique.
Les ministères de l’Agriculture, de la Santé et de l’Environnement ont également exposé les indicateurs de sécheresse, la détérioration de la sécurité alimentaire et la dégradation des terres agricoles.
L’atelier s’est conclu par la présentation d’une structure de coordination proposée par le ministère des Situations d’urgence, visant à unifier les efforts des acteurs gouvernementaux, internationaux et locaux, et à passer d’une réponse humanitaire à des partenariats de développement durables, garantissant la pérennité des ressources et la résilience des communautés face aux changements climatiques.



Adnan/ M.Ch.


