Damas – SANA / L’attaque chimique menée par le régime déchu contre la Ghouta dans la nuit du 21 août 2013 n’a pas été seulement un crime de génocide, mais un tournant crucial qui a authentifié, par le sang des victimes, l’ampleur des violations et confirmé la responsabilité directe du régime selon des rapports onusiens et internationaux.
Cette nuit fut un chapitre tragique le régime déchu a lancé 10 missiles qui portaient du gaz sarin toxique, transformant le ciel de la Ghouta en cauchemar au-dessus de quartiers densément peuplés de civils à Ain Tarma, Zamalka, Jobar et Mo’adamiyat al-Cham, dans les deux Ghoutas, orientale et occidentale.
La mort silencieuse
Ce soir-là, les forces du régime déchu ont lancé plus de dix missiles chargés de gaz sarin, l’un des agents chimiques de guerre les plus létaux. La chaleur estivale a fait descendre les gaz vers le sol, étouffant les habitants réfugiés dans les caves pour se protéger des bombardements, sans savoir que ces abris deviendraient des pièges mortels. Le gaz lourd s’est déposé, tuant les civils par asphyxie pendant leur sommeil.
Un massacre authentifié par les chiffres
Ce génocide a été enregistré en chiffres : entre 1300 et 1729 morts, dont au moins 426 enfants, selon une enquête publiée par le journal français Le Figaro en avril 2017, relayée par l’organisation Humanium, spécialisée dans la protection des enfants et la lutte contre les violations de leurs droits.
La Ghouta suffoque… les hôpitaux dépassés
Médecins et secouristes ont décrit des symptômes terrifiants : asphyxie sévère, paralysie musculaire, perte de conscience et mort rapide en quelques minutes. Les hôpitaux de la Ghouta orientale ont reçu environ 3600 cas en moins de trois heures, dont 355 morts, dans un contexte de pénurie extrême d’équipements, de médicaments et de fournitures médicales, en raison du siège imposé par le régime déchu.
Des preuves accablantes et une responsabilité directe
Les enquêtes internationales, notamment le rapport de la Maison Blanche, ont imputé la responsabilité directe de l’attaque au régime déchu, sur la base de renseignements incluant des enregistrements audios d’interceptions de communications entre des responsables du ministère de la Défense et des commandants d’unités spécialisées en armes chimiques, indiquant une coordination directe et une exécution en plusieurs phases.
Ake Sellström, président suédois de la commission d’enquête des Nations Unies sur l’usage d’armes chimiques en Syrie, a affirmé dans son rapport de septembre 2013 que le gaz sarin avait été utilisé à grande échelle dans l’attaque de la Ghouta, et que la nature des missiles et leur portée indiquaient qu’ils avaient été tirés depuis des zones contrôlées par les forces du régime déchu.
Douze ans après… le souvenir et l’engagement
À l’occasion du douzième anniversaire de cette attaque criminelle, et après la victoire historique de la révolution syrienne contre le régime déchu, la Ghouta revient pour raconter l’histoire du « jour jaune », cette couleur qui symbolise l’alerte au danger des substances toxiques, jour où les enfants ont été étouffés et les innocents sont tombés sans avertissement.
Aujourd’hui, en rappelant cette tragédie, nous affirmons que la justice n’est pas une option mais un devoir, et que la véritable reddition des comptes est la seule voie pour protéger l’humanité, honorer le sang des martyrs et garantir que de tels crimes ne se reproduisent nulle part dans le monde.
A.Ch.