Londres, (SANA ) – Le journal britannique « The Independent » a indiqué que la phase d’ouverture économique et commerciale que connaît la Syrie après la libération a commencé à offrir des opportunités d’investissement, notamment dans le secteur pétrolier, où les opportunités disponibles se sont accrues avec l’arrivée de sociétés étrangères, dont la société américaine « Chevron » qui a tenu une réunion préliminaire avec la Syrian Petroleum Company au début du mois pour discuter des opportunités de coopération dans l’exploration du pétrole et du gaz sur les côtes syriennes.
Le journal a souligné que la levée de la plupart des sanctions contre la Syrie a ravivé l’espoir d’ouvrir largement la porte aux investissements, notamment après la prochaine suppression de la « loi César ». Il a considéré que la visite de « Chevron » à Damas confirme que le secteur pétrolier syrien attend de nombreux développements, dans le cadre d’une orientation déclarée visant à renforcer l’investissement avec les sociétés énergétiques mondiales dans le riche secteur maritime syrien.
Amélioration de la sécurité énergétique
Le chercheur syrien dans les affaires énergétiques, Ziad Arbash, a déclaré au journal : « Il existe de nombreux avantages économiques que la Syrie peut tirer de l’entrée de sociétés comme ‘Chevron’ dans l’investissement dans le secteur du pétrole et du gaz, car cela fournira une technologie avancée pour l’exploration et la production, ce qui augmentera la production de gaz et améliorera la sécurité énergétique ».
Il a ajouté : « Cela renforcera les revenus du gouvernement, qui dépendaient auparavant à 25 % de l’énergie, en plus de créer des opportunités d’emploi, comme dans les accords précédents de sept milliards de dollars avec des sociétés américaines et qataries pour des centrales à gaz et pour l’énergie solaire. Cela réduira également la dépendance aux importations et contribuera à la reconstruction ».
La société américaine « Chevron » occupe une position centrale parmi les « cinq géants » de l’industrie pétrolière mondiale, aux côtés de « ExxonMobil », « Shell », « BP » et « TotalEnergies ». Elle gère un vaste réseau d’opérations d’extraction et de raffinage du pétrole et du gaz, ainsi que la fabrication de produits pétroliers et pétrochimiques. Ses activités se sont élargies ces dernières années vers des projets d’énergie renouvelable dans le cadre d’une politique de diversification des sources d’énergie.
Afflux d’investissements
Des experts économiques ont déclaré au journal britannique que l’annulation de la « loi César » ne se limiterait pas à ouvrir la voie à la mise en œuvre des investissements déjà annoncés, mais que la Syrie connaîtrait un afflux inattendu d’investissements, dont certains pourraient prendre une dimension internationale. Ils ont souligné qu’il est temps d’exploiter la position géographique et commerciale dont bénéficie la Syrie.
Selon « The Independent », les grands projets que la Syrie mettra en œuvre à travers des partenariats stratégiques majeurs constitueront une transformation qualitative dans les infrastructures et la vie économique. « The Independent » a précisé que parmi les projets les plus importants figurent des mémorandums d’entente sur l’investissement signés par la Syrie le 6 août dernier avec plusieurs compagnies internationales, comprenant 12 projets d’investissement d’une valeur de 14 milliards de dollars américains, réalisés dans plusieurs gouvernorats syriens.
AM./R.B