Paris -SANA
La domination masculine existe dans toutes les sociétés et a longtemps été considérée comme un fait naturel et un destin inévitable pour les femmes. Pourtant, les qualités et les rôles attribués aux hommes et aux femmes ne sont pas naturels, mais une construction sociale qui varie selon les contextes culturels, sociaux et historiques.
Pour mieux comprendre cette domination, il faut revenir à ses racines et suivre son évolution à travers le temps.
Selon le magazine mensuel français « Sciences et Avenir » : En remontant aux premiers peuplements humains, la protohistorienne Claudine Cohen a révélé dans son livre “ Aux origines de la domination masculine ‘’ l’idée tenace d’un patriarcat immémorial et comment la domination masculine, loin d’être naturelle, s’est construite au fil de l’histoire des sociétés, en remontant aux premiers peuplements humains.
En plus cette chercheuse spécialisée dans la protohistoire réfute l’une des idées reçues les plus persistantes, selon laquelle le patriarcat constituerait un élément immuable de l’organisation humaine depuis la préhistoire.
La domination masculine, « une des structures sociales les plus prégnantes et les plus résistantes des sociétés humaines », n’est en effet en rien une donnée naturelle.
La chercheuse nous entraîne aux origines de l’humanité afin de mieux comprendre le processus qui a conduit à l’apparition des premières traces de domination exercée par les hommes sur les femmes.
Cohen ne craint pas d’affirmer que la reproduction des femmes sera « domestiquée ». Voilà une vision bien sombre de l’humanité. Mais Claudine Cohen reste optimiste : la domination masculine est une construction sociale ; elle est donc réversible : « c’est bien au présent qu’il faut lutter contre les actes d’injustice et de barbarie perpétrés à l’égard des femmes, et affirmer hautement leur droit à bénéficier […] de conditions qui leur permettent d’exister à égalité avec les hommes ».
En Résumé du livre
Dans cet ouvrage, Claudine Cohen retrace le processus historique qui a conduit à la domination masculine, en examinant les structures sociales et les dynamiques de pouvoir qui se sont développées au fil du temps. Elle commence par l’origine de l’humanité, il y a 7 millions d’années, et continue jusqu’à l’âge du Bronze, en analysant comment les premières sociétés humaines ont établi des hiérarchies de genre.

Ibtissam/Raghda