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À l’initiative de la France, un sommet présidentiel réunit le président Ahmad al-Charaa avec ses homologues français, libanais et chypriote, ainsi que le Premier ministre grec

Damas-SANA/ Dans un geste politique sans précédent, la France a organisé un sommet via Zoom réunissant le président Ahmad al-Charaa, le président français Emmanuel Macron, le président libanais Joseph Aoun, le président chypriote Nikos Christodoulides et le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis.

La présidence de la République arabe syrienne a expliqué sur sa chaîne Telegram que le sommet a été marqué par discussions importantes sur une série de questions régionales et internationales touchant à la sécurité et à la stabilité au Moyen-Orient, et a abordé plusieurs sujets sensibles affectant les relations entre les cinq pays, notamment :

Sécurité des frontières et menaces communes :

Le sommet a débuté par de longues discussions sur la sécurité des frontières entre les pays participants, en mettant l’accent sur les menaces communes à la région, notamment celles des milices armées et des conflits frontaliers qui affectent toutes les parties. L’importance de renforcer la coopération en matière de sécurité entre les pays concernés afin de garantir la sécurité de leurs frontières communes a été soulignée.

Le président al-Charaa a souligné que la Syrie est confrontée à des défis sécuritaires majeurs à sa frontière sud, notant que la présence israélienne sur le territoire syrien constitue une menace continue pour la paix et la sécurité régionales.

De son côté, le président libanais Joseph Aoun a souligné l’importance d’intensifier la coordination sécuritaire entre la Syrie et le Liban pour faire face aux menaces communes, tandis que la Grèce et Chypre ont souligné la nécessité de soutenir les efforts syriens pour lutter contre le terrorisme à la frontière.

 Levée des sanctions économiques :

La levée des sanctions économiques contre la Syrie était un sujet clé du sommet. Le président al-Charaa a appelé à la levée des sanctions économiques imposées par les pays occidentaux à la Syrie, soulignant l’impact dévastateur que ces sanctions ont eu sur l’économie syrienne et le bien-être de son peuple.

De son côté, le président français Emmanuel Macron a souligné que la levée des sanctions était une nécessité urgente pour réaliser de nouveaux progrès politiques en Syrie. Il a également exprimé sa volonté de discuter de mécanismes visant à assouplir certaines restrictions économiques dans le cadre des efforts visant à soutenir la stabilité dans la région.

Le président libanais a évoqué l’importance de lever les sanctions contre la Syrie pour renforcer la stabilité au Liban et dans la région dans son ensemble et permettre le retour des réfugiés. Chypre et la Grèce ont quant à elles déclaré que la levée des sanctions était une étape nécessaire pour soutenir la coopération économique régionale.

Intérêts communs et renforcement de la coopération régionale :

Les discussions ont aussi porté sur des aspects liés aux intérêts communs entre les pays participants, et les dirigeants ont convenu de renforcer la coopération économique et commerciale, notamment dans les domaines de l’énergie et des transports.

Le Premier ministre grec Mitsotakis a affirmé l’importance de renforcer la coopération entre les pays méditerranéens. Il a indiqué que la Grèce est prête à contribuer à des projets énergétiques en Syrie et au Moyen-Orient.

Pour sa part, Chypre a souligné la nécessité d’activer la coopération conjointe dans le même domaine, de soutenir un programme ambitieux pour la Syrie et de respecter sa souveraineté.

Soutien de l’administration syrienne dans ses réformes :

Les participants ont unanimement soutenu les efforts sérieux déployés par l’administration syrienne pour mettre en œuvre des réformes politiques et économiques. Le président al-Charaa a noté que la Syrie a commencé à prendre des mesures concrètes en vue de réformes aux niveaux politique, économique et social, et s’efforce de construire un État stable et fort malgré les défis auxquels elle est confrontée.

De leur côté, les pays participant au sommet ont soutenu les efforts du gouvernement syrien pour mettre en œuvre des réformes, soulignant la nécessité de prendre des mesures concrètes pour garantir les droits de l’homme et réaliser des progrès politiques.

Le président libanais a exprimé son soutien total aux efforts de reconstruction et de réforme politique de la Syrie, notant que le Liban souffre également des effets de la guerre et estime que la coopération avec la Syrie est le seul moyen de surmonter les défis régionaux.

Les violations israéliennes et la position commune :

Il a ainsi été fait référence aux violations israéliennes dans le sud de la Syrie, les dirigeants présents au sommet soulignant la nécessité de condamner les attaques israéliennes en cours sur le territoire syrien.

Le président al-Charaa a souligné que la position de la Syrie est inébranlable dans son rejet de ces agressions israéliennes. Il a affirmé que la Syrie continuera à défendre ses droits inaliénables et que le soutien arabe et international n’est plus une option, mais une nécessité.

M.Ch.

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