Moscou /Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que le refus par les Etats-Unis et les pays occidentaux de la proposition russo-iranienne en vue de mener une enquête transparente sur les allégations de l’usage de l’arme chimique à Khan Cheikhoune dans la banlieue d’Idleb, est inacceptable.
Au terme de la rencontre des ministres des Affaires étrangères des pays membres de l’Organisation de coopération de Shanghai à Astana, Lavrov a assuré que les Etats-Unis et les pays occidentaux ne veulent pas le règlement de la crise en Syrie d’une façon politique et qu’ils œuvrent pour écarter le président syrien.
Lavrov a fait savoir que les accusations lancées par l’Occident contre le gouvernement syrien sur l’usage de l’arme chimique sont dépourvues de tout fondement. “Il ne faut pas lancer des accusations sans mener une enquête transparente et honnête”, a-t-il précisé .
Concernant les résultats de la réunion syro-russo-iranienne à Moscou, Lavrov a indiqué que toutes les parties avaient affirmé l’importance de l’exécution de la résolution N° 2254 pour régler la crise en Syrie via le dialogue direct et par les Syriens eux-mêmes.
“Il faut se concentrer sur des affaires politiques via le processus d’Astana pour renforcer la cessation des hostilités et parvenir à un mécanisme qui mène à une solution politique de la crise en Syrie”, a-t-il dit.
Et Lavrov de poursuivre : “Il y a trois pays garants de la cessation des hostilités et nous œuvrons pour élargir le nombre des participants à cet accord”.
D’autre part, lors d’une rencontre tenue aujourd’hui à Astana avec son homologue chinois, Wang Yi, Lavrov a précisé que les tentatives d’entraver la proposition russo-iranienne concernant une enquête transparente sur les allégations de l’usage de l’arme chimique à Khan Cheikhoune, visent à renverser le gouvernement syrien.
Il a affirmé que Moscou ne permettra jamais le renversement du gouvernement syrien, disant : “Il est devenu clair que les informations sur l’usage de l’arme chimique par le gouvernement syrien sont exploitées pour renoncer à la résolution onusienne N°2254 qui insiste sur un règlement politique de la crise en Syrie avec la participation de toutes les parties”.
Lavrov a ajouté que les délégations des pays occidentaux avaient refusé hier la proposition commune sur une visite par des experts de l’OIAC à Khan Cheikhoune sans donner aucune justification claire, ce qui démontre, selon lui, la position faible des pays occidentaux qui interdisent à l’OIAC d’y envoyer ses experts.
Pour sa part, Yi a souligné la disposition de son pays à contribuer, aux côtés de la Russie, au renforcement de la coopération stratégique et à la conjugaison des efforts pour la réinstauration de la paix et de la sécurité internationales.
Concernant la coopération de la Chine avec la proposition russo-iranienne relative au fait de mener une enquête sur les allégations de l’usage de l’arme chimique dans la banlieue d’Idleb, Yi a dit : “Nous avons voté pour le projet, et nous trouvons que les positions russes sont logiques et justifiées”.
Razane/R.B.