Jaafari affirme que le projet de résolution sur la Syrie soumis par Qatar et Liechtenstein torpille toute opportunité de trouver une solution politique à la crise en Syrie

New York/Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que le projet de résolution soumis par Qatar et Liechtenstein sur la création d’une équipe de travail chargée de collecter des preuves de crimes de guerre commis en Syrie est une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un Etat membre de l’Onu et reflète l’intention préméditée des pays d’agression contre la Syrie.

Dans un communiqué qu’il a lu devant l’Assemblée générale de l’ONU, Jaafari a précisé que la création d’un tel mécanisme torpille toute opportunité de trouver une solution politique et de mener des réconciliations nationales.

Jaafari a indiqué que l’agissement de l’Assemblée générale de l’ONU manque de transparence et d’honnêteté en raison des pratiques de la délégation permanente de Liechtenstein qui avait lancé cette initiative, ce qui constitue une violation flagrante du 7ème alinéa de l’article 2 de la Charte de l’ONU.

« Un tel mécanisme implique l’autorisation du Secrétaire général de l’ONU et l’accord du gouvernement syrien, ce qui n’a pas été respecté par ce projet de résolution», a-t-il fait noter.

Jaafari a ajouté que ledit projet de résolution se base sur un langage et termes qui sont toujours sur le tapis et la source d’une grande divergence au sein de l’Organisation internationale, ce qui dévoile les tentatives des pays membres de légaliser l’ingérence dans les affaires intérieures des autres pays et de soumettre des projets de résolution sous couverture humanitaire mensongère.

Jaafari a souligné la méconnaissance totale dans le projet de résolution du terrorisme auquel fait face la Syrie, «ce qui est attendu de la part des parrains principaux du terrorisme en Syrie, à savoir la Turquie, l’Arabie Saoudite et le Qatar, les parties qui avaient soumis le projet de résolution », a-t-il ajouté.

Jaafari a appelé les pays membres ayant foi en les principes de la Charte de l’ONU à voter contre ce projet de résolution soumis à l’Assemblée générale, «ce qui verse non seulement dans l’intérêt nationale de la Syrie et de son peuple qui souffrent toujours du terrorisme mais constitue une victoire de ce qui reste de la crédibilité de la légalité internationale », a-t-il fait savoir, précisant que la Syrie n’avait un jour voté contre un pays membre de l’Organisation internationale, sauf  si ce vote s’adapte avec les dispositions de la charte et les principes du droit international.

Pour sa part, le Représentant de la Fédération russe a indiqué que l’adoption de ce projet de résolution signifie que l’Assemblée générale a dépassé de loin ses attributions et constitue une ingérence flagrante dans les affaires intérieures d’un Etat membre de l’ONU et souverain.

Le Représentant de la Chine a appelé l’envoyé spécial du Secrétaire général de l’ONU, Staffan de Mistura, à la reprise du dialogue inter-syrien à Genève, soulignant l’importance d’accomplir un rôle constructif pour le règlement de la crise en Syrie.

Il a affirmé la disposition de son pays à poursuivre le travail avec toutes les parties pour le retour au dialogue dans les plus brefs délais.

Le Représentant du Venezuela a exprimé l’inquiétude de son pays de ce projet de résolution, le qualifiant de «partial ». « Au lieu de parler de la célébration de la libération de la ville d’Alep du terrorisme, certaines parties parlent de crimes sans preuves et sans aborder ce qui se déroule dans la ville archéologique de Palmyre », a-t-il fait noter.

Le Représentant de l’Iran a précisé que le projet de résolution manque d’une base juridique et se contredit avec la Charte de l’ONU.

Quant au Représentant de l’Egypte, il a indiqué qu’il est inacceptable qu’un  petit groupe de pays se consultent tout au long de semaines d’un projet de résolution qui concerne la Communauté internationale tout entière comme s’il était un secret militaire sans des consultation précédentes et même avant de le proposer à la plupart des pays et aux groupes des pays pertinents.

R.B.

Check Also

Le président al-Assad accepte les lettres de créance de l’ambassadeur d’Afrique du Sud en Syrie

Damas-SANA/ Le Président Bachar Al-Assad a accepté les lettres de créance d’Ashraf Youssef Suleiman en …