New York / Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Bachar Jaafari, a affirmé que la République arabe syrienne rejette le projet de résolution canadien soumis à l’Assemblée générale de l’ONU sur la situation à Alep, réclamant à la présidence de l’Assemblée de consulter l’avis du conseiller juridique de l’Assemblée.
Dans une allocution qu’il a prononcée lors d’une réunion tenue par l’Assemblée générale de l’ONU pour voter sur un projet de résolution canadien réclamant l’arrêt des combats à Alep sans la sortie des terroristes de la ville, Jaafari a fait savoir que la Syrie est un Etat fondateur de l’ONU, soulignant que la délégation du Canada qui prétend l’attachement au peuple syrien avait voté contre un projet de résolution qui condamne l’occupation israélienne du Golan et la construction des colonies.
“Le gouvernement de la délégation canadienne a participé dès le 1er jour à la soi-disant “Coalition internationale anti-Daech” bien qu’elle soit illégale, viole la souveraineté syrienne et détruise les infrastructures”, a-t-il dit.
Il a souligné que les avions de combat canadiens visent les écoles, les hôpitaux, les villages et les ponts et qu’ils avaient abattu des milliers de civils dans le cadre de la soi-disant “Coalition internationale”, assurant que les pratiques de la Coalition de Washington avaient démontré qu’elle est une Coalition contre le peuple syrien, mais non pas contre le réseau terroriste “Daech”.
“Le peuple syrien n’a pas procuré aux auteurs du projet de résolution de parler à son nom et il fallait qu’ils écoutent les histoires racontées par la population d’Alep sur les crimes commis par les groupes terroristes contre eux”, a-t-il fait noter.
Jaafari a indiqué que la ligne que suivent certains pays membres constitue un véritable danger sur la crédibilité de l’ONU et sur son efficacité dans le traitement avec les crises internationales.
“Le vote sur le projet de résolution canadien signifie la poursuite du marchandage de la souffrance du peuple syrien et du soutien apporté aux terroristes”, a conclu Jaafari.
Ensuite, l’Assemblée générale de l’ONU a voté en faveur du projet de résolution non contraignant avancé par le Canada.
Au terme du vote sur le projet de résolution, Jaafari a affirmé que la résolution est politisée et se contredit avec les dispositions de la Charte, faisant savoir que la Syrie regrette son adoption.
Jaafari a remercié les pays qui avaient soutenu avec indépendance le Droit international et ses principes et qui avaient voté contre le projet de résolution injuste ou s’étaient abstenus de voter.
Pour sa part, le représentant de la Chine a estimé que toute action unilatérale pour exercer des pressions ou politiser la situation humanitaire en Syrie compliquera davantage le problème.
Il a souligné que la lutte contre le terrorisme est une partie importante de la recherche d’un règlement de la crise en Syrie.
Tchourkine : La Russie vote contre le projet de résolution canadien soutenant les terroristes
Vitaly Tchourkine, représentant permanent de la Russie auprès de l’ONU, a affirmé que la Russie vote contre le projet de résolution soumis aujourd’hui par le Canada sur la situation à Alep, soulignant que ce projet a pour objectif unique d’accuser le gouvernement syrien et n’inclut pas l’éradication du terrorisme.
Lors d’une réunion tenue par l’Assemblée générale de l’ONU pour voter sur un projet de résolution canadien réclamant l’arrêt des combats à Alep sans la sortie des terroristes de la ville, Tchourkine a indiqué que ce projet de résolution encourage les soutiens des terroristes qui attisent la menace du terrorisme.
Il a ajouté que certaines parties dans la région soutiennent la menace du terrorisme, soulignant que ce projet n’inclut point l’arrêt des combats par les terroristes.
Tchourkine a insisté sur l’importance que tous les pays collaborent avec les autorités syriennes pour traiter le dossier humanitaire au lieu de lancer des accusations.
R.F. / A. Chatta