Damas / Le ministre de l’information, Omrane al-Zou’bi, a assuré que tout règlement pour mettre fin à la guerre menée contre la Syrie doit se baser sur le respect de la souveraineté nationale et la volonté populaire, précisant que tout règlement qui exclut ces deux conditions est sans valeur.
«Nous ne permettrons pas de faire capoter le dialogue inter-syrien à Genève», a indiqué Zou’bi dans une interview accordée à la TV arabe syrienne, ajoutant que si la délégation de «l’opposition de Ryad» veut manœuvrer et faire fiasco le dialogue il assumera la responsabilité de cet acte.
Il a fait valoir que le document qu’avait présenté la délégation de la République Arabe Syrienne contient des éléments essentiels qui jettent les fondements de tout règlement politique.
Il a mis l’accent sur la détermination du gouvernement syrien à mettre fin à la guerre en Syrie via la poursuite de la lutte contre le terrorisme et l’élargissement des réconciliations nationales.
Il a mis en doute le sérieux de la délégation de «l’opposition de Ryad» envers le processus politique, précisant que l’Arabie saoudite, qui fait partie du problème et de la guerre en Syrie, ne peut pas être une partie de la solution.
«Tout le monde doit reconnaître les concepts essentiels: La souveraineté nationale, l’unité des territoires et du peuple syriens, la non-ingérence dans le affaires syriennes et le fait que la décision est au peuple syrien», a martelé Zou’bi.
Abordant les propos de l’émissaire spécial de l’Onu pour la Syrie, Staffant de Mistura, sur le retour au Conseil de sécurité en cas de l’échec du dialogue, Zou’bi a affirmé le soutien de la Syrie aux efforts déployés par de Mistura tant qu’il respecte le contenu de la résolution 2254 du CS et tient à son rôle de facilitateur.
Abordant l’annonce de la soi-disant «Fédération au nord de Syrie», Zou’bi a affirmé qu’une telle annonce n’avait aucune valeur juridique dans les lois syriennes et internationales, soulignant qu’elle se contredit avec la légalité internationale et ne reflète par la volonté de tous les Kurdes syriens.
«Toute décision décisive qui n’est pas fondée sur la volonté populaire et porte atteinte à l’unité du sol syrien est nulle et refusée du point de vue politique et juridique», a indiqué Zou’bi.
Quant à la question de la réduction du nombre de forces russes en Syrie, il a estimé que ce pas s’était intervenu à la suite de la coordination complète entre les directions des deux pays et du changement de la situation sur le terrain au niveau de la lutte contre le terrorisme, ajoutant que tout propos hors de ce contexte n’est pas crédible et n’a pas de valeurs politiques.
«Les relations syro-russes sont historiques, solides et basées sur le respect mutuel», a-t-il fait valoir.
Retournant au processus politique en Syrie, Zou’bi a estimé que si les Etats-Unis ont été convaincus de ne pas s’ingérer dans les affaires internes syriennes et d’exercer des pressions sur leurs alliés pour cesser de soutenir le terrorisme, la guerre contre la Syrie aurait pris fin et le processus politique aurait été remis sur les rails.
Quant au sujet des élections législatives, Zou’bi a fait savoir qu’elles sont une échéance constitutionnelle.
L.A.