Genève / Le ministre russe des Affaires Etrangères, Sergueï Lavrov, a affirmé que l’émissaire spécial de l’ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, avait insisté sur la reprise du dialogue inter-syrien au premier quart du mois en cours.
Cité par le site web de « Russia Today », Lavrov a indiqué, après son rencontre, aujourd’hui à Genève, avec de Mistura, que la Russie et ses partenaires aux Nations unies évaluent positivement l’exécution des conditions de la cessation des hostilités en Syrie, en dépit de certaines violations.
Lavrov a souligné la satisfaction de la Russie quant à l’action des militaires russes en Syrie et à l’accès de la nourriture et des médicaments à ceux qui en ont besoin.
De son côté, de Mistura a déclaré aujourd’hui que les Nations unis reprendront le dialogue inter-syrien à Genève le 9 mars.
Dans une déclaration qu’il a donnée aujourd’hui à « Reuters », de Mistura a fait savoir que le dialogue sera reporté de sa date précédente, le 7 du mois en cours, à 9 du même mois pour des raisons logistiques et techniques et jusqu’à la réalisation d’encore plus de stabilité dans l’arrêt des combats.
De Mistura a fait savoir qu’il prévoit des tentatives de mettre en échec l’accord sur la cessation des hostilités, soulignant la nécessité de contenir ces tentatives avant leur propagation.
Lavrov: L’Organisation du contrôle des armes n’avait pas pu empêcher les terroristes d’utiliser les armes chimiques en Syrie
Par ailleurs, Lavrov a affirmé que l’Organisation du contrôle des armes n’avait pas pu empêcher les terroristes d’utiliser les armes chimiques en Syrie, appelant à déployer des efforts communs pour combler les fossés au sujet de l’usage des substances chimiques par des réseaux armés pour des buts terroristes.
Dans une allocution prononcée devant la conférence sur le désarmement à Genève, Lavrov a souligné la nécessité de lancer des consultations internationales sur l’interdiction de l’obtention par les terroristes des armes de destruction massive, appelant à «l’adoption d’un nouveau traité international spécialisé dans l’affrontement du terrorisme chimique».
Il a aussi mis en garde contre la gravité de la possession par des entités non internationales des armes prohibées, évoquant à cet effet les nouvelles sur l’usage par le réseau terroriste «Daech» et d’autres réseaux terroristes en Syrie et en Irak de agents toxiques.
«De telles activités pourraient s’étendre en dehors de la région», a-t-il averti en conclusion.
Lavrov : L’avenir de la Syrie sera décidé par les Syriens eux-mêmes sans aucune ingérence étrangère
De même, Lavrov a affirmé que les Syriens eux-mêmes décideront de l’avenir de leur pays sans aucune ingérence étrangère.
Dans une allocution qu’il a prononcée lors de la 31ème session du Conseil des droits de l’Homme relevant des Nations unies à Genève, Lavrov a fait savoir que le règlement global de la situation humanitaire, ainsi que la reconstruction en Syrie seront réalisés via la cessation des hostilités et le lancement d’un dialogue inter-syrien sur l’avenir de la Syrie, qui sera décidé par les Syriens eux-mêmes sans aucune immixtion étrangère.
Et Lavrov d’ajouter: «Il n’y a pas de place aux terroristes ni dans l’accord sur la cessation des hostilités, ni dans le processus de la solution politique, car leur idéologie se contredit avec les principes de la civilisation humaine».
Il a fait savoir que la défaite des deux réseaux terroristes de ‘’Daech’’ et du ‘’Front Nosra’’ est une condition nécessaire pour garantir les droits de l’Homme en Syrie, en Irak et au Moyen-Orient.
Lavrov a souligné l’importance de l’acheminement de l’aide humanitaire à toutes les zones en Syrie, précisant qu’il est l’un des plus importants objectifs des Nations unies.
Sur un autre plan, Lavrov a souligné la nécessité de ne pas utiliser les droits de l’Homme comme prétexte pour s’ingérer dans les affaires internes des pays, appelant le Conseil des droits de l’Homme à ne pas suivre la ligne de la dualité des critères.
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