Jaafari : Nécessité de créer une coalition internationale efficace pour la lutte anti-terroriste

New York / Le représentant permanent de la République arabe syrienne auprès des Nations unies, Bachar Jaafari, a souligné la nécessité de s’attacher aux principes du respect de la souveraineté des pays, de régler les conflits internationaux par les voies pacifiques, de ne pas intervenir dans les affaires intérieures et de développer les relations cordiales entre les Etats membres de l’organisation internationale.

Dans un communiqué qu’il a lu aujourd’hui devant le Conseil de sécurité lors d’un débat sur le respect des objectifs et des principes de la Charte de l’ONU comme condition essentielle du maintien de la paix et de la sécurité internationales, Jaafari a critiqué les déclarations inquiétantes lancées par le Secrétaire général et des représentants des Etats membres permanents du CS, qui promeuvent la ligne de l’intervention de ceux-ci dans les affaires intérieures des pays et qui violent le principe de leur souveraineté sous différents prétextes qui ouvrent la porte devant une répétition de nombreuses interventions militaires illégitimes qui avaient déstabilisé la paix et la sécurité internationales et affaibli les Nations unies.

Jaafari a souligné la tentative de certains pays de transformer les Nations unies en un outil pour servir leurs intérêts et leurs politiques sans prendre en compte le fait que ces politiques s’opposent au droit international, aux principes de la Charte ou aux intérêts d’autres Etats membres.

Dans le même contexte, Jaafari a souligné que les Nations unies sont toujours incapables d’adopter les mesures nécessaires pour appliquer de nombreuses résolutions internationales, notamment celles appelant à mettre fin à l’occupation israélienne du Golan arabe syrien, des territoires palestiniens et d’autres au sud-Liban et d’obliger “Israël” à arrêter ses politiques offensives à l’encontre des citoyens arabes.

Jaafari a, de même, critiqué les tentatives de certains pays de manipuler les dispositions de la Charte, d’adopter des politiques de double critère et de créer des terminologies et de nouveaux concepts pour  se dérober aux dispositions de la Charte et aux principes du droit international.

Le représentant permanent de la Syrie auprès de l’ONU a appelé l’organisation internationale, qui avait vaincu le nazisme, le fascisme et le militarisme pendant la Seconde Guerre mondiale, à triompher du terrorisme représenté par les réseaux terroristes, tels que “Daech”, “le Front Nosra” et les autres entités et groupes apparentés à al-Qaïda, dont “l’Armée de l’Islam”, “Ahrar al Cham” et autres se trouvant sur les territoires syriens.

“Tout effort pour la lutte anti-terroriste sera voué à l’échec s’il se contredit avec les dispositions de la Charte et les principes du droit international”, a-t-il dit.

Et Jaafari de poursuivre : “La tentative de certains Etats membres de justifier leur intervention militaire en Syrie sous prétexte de la lutte anti-Daech et sans aucune coordination avec le gouvernement syrien est une déformation des dispositions de la Charte des Nations unies”.

Il a ajouté que le seul moyen pour la lutte contre le terrorisme réside dans la création d’une coalition internationale efficace dans le cadre de la légitimité internationale et avec la participation des pays concernés, avec à la tête, l’Etat syrien, qui représente la partie principale qui affronte le terrorisme dans la région.

Jaafari a indiqué que la situation en Syrie et dans certains pays dans la région reflète l’état regrettable de l’ONU. « Certains Etats membres ont exploité la tribune de l’Organisation onusienne pour intervenir dans les affaires intérieures de la Syrie, inciter à la violence et au terrorisme, véhiculer des allégations mensongères et attiser la crise dans le but de porter atteinte à la stabilité de la Syrie et de changer par force son gouvernement légitime”, a-t-il ajouté.

“Comment peut-on comprendre le mutisme des Nations unies devant les violations systématiques perpétrées par certains gouvernements de leurs résolutions relatives à la lutte anti-terroriste, notamment celles du CS Nos 1267, 1373, 2170, 2178, 2199 et 2253?”, s’est interrogé Jaafari.

Jaafari s’en est pris au mutisme observé par le CS devant les agressions des deux régimes, turc et saoudien, contre la souveraineté de la Syrie à son incapacité à jouer son rôle fondamental dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales. Il a souligné, à cet égard, la répétition par le régime turc de ses actes agressifs contre la souveraineté syrienne et l’intervention de ses forces militaires sur les territoires syriens pour soutenir le terrorisme.

Il a, de même, fait allusion à la simultanéité de ces pratiques agressives avec les appels lancés par le régime saoudien pour une intervention militaire en Syrie sous prétexte de la lutte anti-Daech.

Jaafari a conclu en s’interrogeant : “De quelles sécurité et paix internationales peut-on parler à l’ombre du mutisme du CS devant ces pratiques ?”.

Razane / R.B. / A. Chatta

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