New York /Le délégué permanent de la Syrie auprès de l’ONU, Dr Bachar al-Jaafari, a assuré que pour la Syrie, la question de la non-prolifération nucléaire est une priorité nationale, soulignant dans ce sens la non coopération d’Israël avec l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) et sa poursuite du développement de ses capacités militaires nucléaires.
Dans un communiqué lu hier lors de la séance de l’Assemblée Générale de l’ONU, consacrée à l’examen du 87ème article sur le rapport de l’AIEA, Jaafari a souligné qu’il y a une unanimité internationale sur le fait que le seul et véritable danger nucléaire au Moyen-Orient est la possession par Israël de l’Arme nucléaire.
Jaafari a souligné, à cet effet, que la Syrie avait adhéré tôt au traité de non-prolifération des armes nucléaires en 1968, signé l’accord de garanties avec l’AIEA en 1992 et présenté en 2003 un projet de résolution, au nom du groupe arabe, sur la création d’une zone vide de l’arme nucléaire et de tous les armes de destruction massive.
Il a critiqué, dans ce sens, le communiqué du directeur général de l’AIEA qui indique que l’Agence a récemment conclu qu’il est probable que le bâtiment qui avait été détruit à Deir Ezzor était un réacteur nucléaire non déclarée devant l’Agence.
« Le Conseil de sécurité et l’AIEA n’avaient pas condamné l’agression israélienne flagrante contre la Syrie ni le refus par Israël de coopérer avec l’Agence », a dit Jaafari qui a ajouté que les conclusions du directeur de l’AIEA sur la position visée par Israël à Deir Ezzor repose sur des images et des analyses fournies par les services de renseignements américains, la chose qui suscite beaucoup d’interrogations sur la crédibilité de ces informations.
«Ces conclusions, qui ne sont pas décisives, sont basées sur des informations non crédibles, et se contredisent avec celles de son prédécesseur Baradei», a fait savoir Jaafari.
Il a, enfin, appelé le directeur de l’AIEA à lire la référence importante sur l’armement, le désarmement et la sécurité internationale, publiée par l’Institut de Stockholm pour les recherches de la paix internationale, et à traiter immédiatement et d’une façon décisive avec l’arme nucléaire israélienne qui menace la sécurité des pays de la région.
L.A.