Vienne-SANA/ L’ambassadeur permanent de la Syrie auprès du bureau de l’ONU et d’autres organisations internationales à Vienne, Hassan Khaddour, a affirmé que le fait que le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique continue à discuter à maintes reprises le point de mise en œuvre des garanties du TNP en République arabe syrienne, en termes de forme et de contenu, l’introduit dans un débat vicieux et futile qui gaspille le temps et les ressources, surtout qu’il a été inséré sans justification et de façon qui se contredit avec les styles de travail de l’Agence.
Dans un communiqué qu’il a lu hier devant le Conseil des gouverneurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), dont les travaux se tiennent du 5 au 9 juin en cours, Khaddour a dit : « La poursuite de la discussion permet à certains pays de brouiller les travaux du Conseil et de détourner son attention des activités d’’’Israël’’ et de ses capacités nucléaires militaires, comme seule partie qui n’a pas adhéré au Traité de non-prolifération. Par conséquent, la suppression de ce point de l’ordre du jour est fortement justifiée et nous nous souvenons tous de la position de l’ancien directeur général de l’Agence atomique internationale, Mohamed el-Baradei, lorsqu’il a dit : « ‘’Israël’’ a non seulement entravé le travail de l’agence lorsqu’il avait bombardé ce qu’il prétendait être une installation nucléaire en Syrie, mais a également commis une violation flagrante du droit international ».
Et Khaddour de poursuivre : « L’agression d’Israël contre une zone dans le gouvernorat de Deir Ezzor en septembre 2007 a été utilisée comme plate-forme pour attaquer la Syrie dans le but de déformer son image, d’exercer des pressions politiques sur elle et de la piéger, au lieu d’être fermement condamné comme une violation flagrante du droit international ».
Il a indiqué que l’aveu tardif par ‘’Israël’’ de la responsabilité de son agression contre la Syrie l’oblige à coopérer avec l’Agence pour découvrir la réalité de la pollution causée par ses missiles.
« Le comportement agressif d’Israël dans la région et sa survie, avec ses capacités nucléaires, en dehors du cadre du Traité sur la non-prolifération et d’un accord de garanties généralisées avec l’Agence représentent un grave danger qui compromet le système de non-prolifération », a-t-il fait savoir, avant d’ajouter que le rejet par ‘’Israël’’ de toutes les initiatives appelant à la création d’une zone exempte d’armes nucléaires et d’armes de destruction massive au Moyen-Orient menace la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient.
Khaddour a fait noter qu’à la lumière de tout cela, ‘’Israël’’ n’est pas du tout qualifié pour parler des cas de non-respect du traité ou d’engagement envers les normes internationales qu’il viole toujours, et il fait preuve constamment qu’il est une cause majeure d’instabilité dans la région du Moyen-Orient, en agressant d’autres pays, tuant des civils et des militaires et violant de manière flagrante le droit international et la souveraineté d’autres pays.
Il a expliqué que la conclusion soumise par le Secrétariat au Conseil des gouverneurs en juin 2011 était incompatible avec les méthodes techniques et scientifiques des travaux de l’Agence, précisant que le Conseil a fait référence à des renseignements recueillis auprès de sources ouvertes après leur fabrication de la part des services de renseignement bien connus sans preuve matérielle.
Khaddour a souligné que la coopération de la Syrie avec l’agence n’a jamais cessé, et que les rapports successifs sur la mise en œuvre des garanties, dont le dernier était celui sur la visite qui avait eu lieu le 29 mai 2023, témoignent que la Syrie n’a pas tardé à remplir ses obligations légales, en vertu de l’Accord de garanties généralisées et du Traité de non-prolifération, et qu’elle a répondu à toutes les demandes d’inspection périodique dans les délais, ce qui démontre que la Syrie, dans le cadre de sa coopération, avait fait preuve de la plus grande flexibilité et du plus grand sérieux pour régler certaines questions en suspens concernant la nature du site détruit par l’agression israélienne à Deir Ezzor, puisqu’elle a permis en juin 2008 aux inspecteurs de l’Agence de visiter le site, de se déplacer librement dans ses environs et d’y prélever des échantillons environnementaux.
« La République arabe syrienne réaffirme être engagée et elle s’engage toujours à coopérer pleinement et de façon constructive avec l’Agence, conformément à ses obligations en vertu du TNP et de l’accord sur les garanties globales signé avec l’Agence » a-t-il conclu.
L.S./ R.B.