Monaco-France/ Le président de l’Assemblée du peuple, Mohammad Jihad al–Laham a appelé à utiliser la diplomatie parlementaire en vue d’inciter les puissances régionales et internationales à assécher les sources du terrorisme et à l’éradiquer où qu’il soit, soulignant la nécessité de mobiliser les efforts parlementaires face au terrorisme et à l’extrémisme dans la région du bassin méditerranéen.
Lors de sa rencontre avec le président de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée, Francesco Amoruso, en marge de la 9ème session plénière de l’Assemblée qui se tient à Monaco en France, ِal-Laham a souligné l’importance de la mise au point de législations sur l’endiguement de la propagation de l’extrémisme et du terrorisme et du recrutement de terroristes et sur l’arrêt de leur infiltration à travers la frontière vers la Syrie et d’autres pays qui souffrent du terrorisme, faisant remarquer la nécessité de l’engagement de tous les États à la lutte contre le fléau du terrorisme qui constitue un risque pour le monde entier.
D’autre part, le Groupe géopolitique du Sud à l’Assemblée a condamné à l’unanimité le refus des autorités françaises d’accorder aux membres de la délégation syrienne des visas pour participer aux réunions de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée.
L’Assemblée, qui se réunit à l’invitation du Conseil national de Monaco pendant la période du 2 au 4 février, discutera des questions cruciales dans la région du bassin méditerranéen, entre autres les conséquences humanitaires de la crise en Syrie et le processus de paix au Moyen-Orient.
Al-Laham : Nous avons besoin de décisions contribuant à l’atténuation des tension au bassin de la Méditerranée
Sur un autre plan, al-Laham a affirmé que le monde entier a enfin admis le danger du terrorisme dans la région après quatre années de l’ingérence occidentale et régionale, du soutien illimité en fonds et armes aux terroristes et de l’envoi des combattants étrangers en Syrie.
Dans une allocution prononcée lors des réunions de la 9ème séance de l’Assemblée parlementaire de la Méditerranée, tenues à Monaco en France, al-Laham a ajouté que le monde entier avait découvert que les soi-disant “révolutionnaires ou armée libre”, soutenus par les forces occidentales et régionales, ne sont que les deux réseaux de “Daech” et du “Front Nosra”.
Al-Laham a dit : “Bien que l’Occident ait compris actuellement les risques de la propagation du terrorisme et de l’extrémisme au bassin de la Méditerranée, à partir de la Tunisie, jusqu’à la Libye, l’Egypte, la Syrie, le Liban et l’Irak, la réaction internationale pour lutter contre le terrorisme dépend toujours des politiques erronées, et les positions des pays occidentaux et certains pays voisins restent aussi loin de l’engagement à la lutte antiterroriste.
Il a indiqué à cet effet que les Etats-Unis veulent lutter contre le terrorisme en Syrie sans coordonner avec le gouvernement syrien et que la Turquie refuse la collaboration dans la lutte contre le réseau terroriste de Daech et le contrôle de ses frontières afin de mettre fin à l’infiltration des terroristes et des combattants étrangers.
“Ceux qui veulent vraiment lutter contre le terrorisme, doivent s’engager à la résolution du Conseil de sécurité N°1373 de l’an 2001 et à ses résolutions N°2170 et 2178 de l’an 2014 qui portent sur l’arrêt du soutien aux terroristes et de l’infiltration des combattants étrangers”, a-t-il dit, soulignant la nécessité de coordonner avec les pays qui souffrent du terrorisme conformément à une stratégique internationale globale, loin de la politique de double critère.
Al-Laham a indiqué que celui qui entraîne tout homme armé syrien loin du cadre de l’Etat syrien est partenaire avec le terrorisme, vu que tous les réseaux terroristes en Syrie font partie des groupes soutenus par certains pays occidentaux et régionaux.
En outre, al-Laham a mis en exergue les efforts diplomatiques déployés au niveau international en vue de réduire la tension de la crise en Syrie, notamment l’initiative de l’émissaire onusien pour la Syrie, Staffan de Mistura, sur le gel des combats dans certaines zones syriennes et la rencontre tenue à Moscou entre le gouvernement syrien et des opposants pour mener des consultations sur les mécanismes du dialogue.
“La Syrie accueille favorablement tout effort sincère”, a-t-il souligné, ajoutant que le gouvernement syrien avait effectué de nombreuses réconciliations nationales dans les zones instables pour sauvegarder la vie des civils.
Et al-Laham de poursuivre : “Tout règlement politique en Syrie ne réussira point sans l’affrontement du terrorisme et de l’idéologie takfiriste extrémiste”.
Al-Laham a par ailleurs affirmé qu’il est du devoir national et humain de condamner les crimes de l’occupant israélien contre le peuple palestinien, les Golanais et le peuple libanais.
Al-Laham a appelé à cesser l’occupation israélienne des territoires arabes, conformément aux résolutions internationales, et à reconnaître les droits légitimes du peuple palestinien dans l’établissement de son Etat indépendant avec al-Qods pour capitale.
Il a aussi fait allusion au refus par les autorités françaises d’attribuer à la délégation syrienne des visas pour prendre part à la réunion, assurant que cet acte constitue un antécédent très grave et contrevient à la charte de l’Assemblée.
M.Ch. / A. Chatta