Sotchi /Le vice-président du Conseil des ministres, ministre des Affaires Etrangères et des Expatriés, Walid Mouallem, a affirmé l’attachement de la Syrie à la solution politique inter-syrienne pour résoudre la crise en Syrie loin de toute intervention étrangère.
Dans une interview accordée hier à la chaîne “RT”, Mouallem a fait savoir que ce sont les interventions régionales et internationales qui entravent la solution politique et augmentent le terrorisme contre les Syriens, soulignant que le problème en Syrie réside dans les conspirations tramées par nombre de ses voisins contre elle, notamment la Turquie, l’Arabie Saoudite, le Qatar, la Jordanie et autres.
“La Russie a trouvé que le dialogue inter-syrien peut être plus efficace que ce qui s’est passé à Genève”, a dit Mouallem qui a fait savoir que suite aux dialogues noués avec des factions de l’opposition, des idées sur la tenue d’une réunion inter-syrienne à Moscou ont commencé à apparaître.
Mouallem a souligné la difficulté de parler d’un calendrier pour le règlement de la crise à l’ombre du terrorisme qui frappe la Syrie, de l’intervention étrangère représentée par la coalition de Washington et de la poursuite de l’afflux des terroristes en Syrie.
Questionné sur la possibilité de tenir un dialogue et de parvenir à un accord sans la participation des forces régionales ou internationales, Mouallem a indiqué qu’un tel accord entre les Syriens dévoilerait deux choses: les liens de certains Syriens avec des parties étrangères et leur engagement aux orientations de ces parties contre des sommes financières, et certaines forces étrangères qui insistaient à intervenir dans les affaires syriennes.
“Le gouvernement syrien, a accepté l’initiative de De Mistura partant de son souci de mettre fin à l’effusion du sang syrien, en dépit de la progression réalisée par l’armée arabe syrienne dans la ville d’Alep”, a ajouté, assurant que cette ville est gérer par l’autorité centrale et que tout propos sur n’importe quelle administration est inacceptable.
Et Mouallem de poursuivre : “Nous avons toujours des doutes sur les intentions des Etats-Unis qui, s’ils étaient sincères dans la lutte contre le terrorisme, doivent recourir au Conseil de sécurité pour réaliser cet objectif et ne pas exclure des pays importants dans la région, comme la Syrie, la Russie et l’Iran”.
Par ailleurs, Mouallem a souligné les convoitises israéliennes d’établir une zone tampon à Quneitra et à Daraa à travers l’afflux des terroristes en Syrie via les frontières avec la Jordanie et avec l’aide du “Front Nosra”.
R.F. / L.A.